vendredi 30 mai 2008

Enseigner l'astrologie : un challenge

Il est parfois troublant pour tout un chacun de s’interroger sur la motivation qui le pousse à se mêler d’astrologie. Je n’ai pas de sondage à ma disposition, alors je ne peux que faire quelques suppositions qui me semblent relever des probabilités.
En première approche, l’espoir de trouver des réponses à des questions banales mais pourtant cruciales telles que :
- La femme de mes pensées daignera-t-elle prendre mes avances en considération ?
- L’élu de mon cœur sera-t-il un bon père pour mes enfants ?
- Vais-je trouver du boulot ? Etc ...
... doit en motiver plus d’un et plus d’une surtout. Parce que – l’avez-vous remarqué ? – l’astrologie est surtout une affaire de femmes. Pourtant ne vous y trompez-pas, les hommes sont aussi fragiles et aussi sensibles que les dames, mais les tabous que la société impose encore à l’image virile de l’homme leur interdit d’exprimer leurs sensibilités.
Bref, ne nous égarons pas, on entre donc souvent en astrologie par la petite porte des questionnements quotidiens. Mais pour peu que l’esprit veuille bien s’y attarder, l’astrologie a tôt fait de montrer la vaste étendue de sa portée. C’est ainsi que le chercheur se trouve confronté à un outil qui bien loin de se cantonner à un vulgaire outil divinatoire s’impose comme un processus de modélisation de la création extrêmement subtil et performant, à tel point que nul à ce jour ne peut se vanter d’en avoir fait le tour. Le fait qu’il existe de multiples écoles va dans le sens qu’aucune n’a appréhendé la totalité du potentiel astrologique.
Malgré cela, l’étudiant en astrologie, pour peu qu’il dispose d’un minimum d’ouverture d’esprit et de lucidité se rend vite compte qu’il a dans ses mains un merveilleux jouet qui le dépasse. Lorsqu’il commence à se sentir capable de décrypter les règles du jeu de la vaste partie de dés qui régit l’univers, l’étudiant prend conscience que, désormais, au lieu de se laisser ballotter par la gigantesque vague du destin, il parvient à vivre sa vie les yeux ouverts.
En d’autres termes, et pour employer une formulation qui sans être modeste n’en a pas moins des relents de vérité, s’occuper d’astrologie permet de croiser le regard des dieux.
Dans ce contexte, on comprendra mieux la responsabilité du formateur dont la tâche, à la fois belle et délicate, consiste à mettre dans les mains de ses élèves un outil qui risque fort de le dépasser. Cependant, même si le risque d’en déboussoler plus d’un existe, la contrepartie justifie amplement que l’on assume ces risques. En effet, quoi de plus noble que d’aider le chercheur à prendre en main les commandes de sa destinée individuelle, à comprendre les contingences de l’univers dans lequel il évolue, et à déterminer comment il doit inscrire son parcours personnel dans la destinée collective.
Si le fait d’exercer la tâche de formateur en astrologie relève d’un véritable défi, la contrepartie que l’on peut en tirer justifie amplement les difficultés endurées. En effet existe-t-il une démarche plus noble que celle qui consiste à permettre à son prochain de comprendre et de dominer les méandres du chemin de sa destinée personnelle ? 


Charles Caron Belato
www.astres.net

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