Zeus atteignit l’âge adulte parmi les bergers de l’Ida. C’est là qu’il découvrit Métis, la Titanide. Avec la complicité de sa mère Rhéa, il se fit nommer échanson de Cronos. Métis lui procura le breuvage émétique qu’il fit boire à Chronos. Ce breuvage fit vomir Chronos. Dans un premier temps il vomit la grosse pierre que Rhéa lui avait fait avaler à la place de Zeus, puis il vomit les frères et les sœurs aînés de Zeus.
Zeus est un survivant, un miraculé, grâce à la ruse protectrice de sa mère qui l’a sauvé de l’ingurgitation meurtrière de son père en lui donnant une pierre emmaillotée à sa place. Il en hérita une habileté naturelle à ruser.
C’est aussi un protecteur, reconnaissant envers sa mère de l’avoir sauvé.
Sa première action fut de libérer ses frères et sœurs qui avaient été avalés par leur père.
Jupiter devint très rapidement un jeune homme vigoureux, ce qui lui permit de prendre la défense de son père. Chronos avait été détrôné par les Titans qui lui reprochaient d’avoir laissé vivre ses enfants mâles. Chronos était emprisonné depuis huit ou dix mois lorsque Zeus apparut tout à coup dans l’empire céleste afin de tenter de libérer son père.
Il était le général d’une armée composée des Cyclopes et il avait pour lieutenants ses frères Poséidon et Hadès. Face à eux se trouvait l’armée des Titans, peu nombreuse mais redoutable.
Au début de l’affrontement les Titans eurent l’avantage en raison de leur force puissante. Mais la situation s’inversa lorsque les Cyclopes, dirigés par Vulcain, réussirent à forger trois armes terribles pour chacun des trois frères : la foudre pour Zeus, le trident pour Poséidon et le casque pour Hadès.
Le bataillon de Zeus resserra ses rangs autour de lui et le combat devint plus décisif car le chef des assiégés, faisant usage de son arme meurtrière, foudroya les Titans.
Ainsi libéré de tout embarras, Zeus prit pour lui seul le sceptre de l’Univers. Il élut sa résidence en Empyrée où il plaça l’Olympe, séjour habituel de son conseil divin. Il accorda l’empire des eaux à Poséidon et celui des enfers à Hadès.
Respectueux de la vie et des lois naturelles, il se contenta de bannir son père. C’est ainsi que, faisant preuve de magnanimité, il est le premier de sa famille à épargner la vie et à rompre la fatalité répétitive du meurtre du père et du refus héréditaire de donner naissance à toute progéniture qui allait jusqu’à la tentative d’infanticide.
Charles Caron Belato
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